Le Potager des Mornes

Bienvenue au Potager des mornes ! Situé au quartier Morne des Olives à Saint-Joseph, Delphine et Jessy y cultivent des légumes-feuilles comme la roquette, délicieux feuillage au subtil goût de noisette, le chou kale, qui est frisé et non pommé, mais aussi des légumes racines comme les carottes. Elles produisent également des patates douces, des ignames, des dachines et des herbes aromatiques.




Elles racontent d’ailleurs qu’à leurs débuts, elles ont essuyé de nombreux échecs avant de faire pousser leurs premiers plans de dachines. Les conseils ont certes été nombreux, mais certaines nuances, qui semblaient évidentes étaient parfois oubliées, d’où les ratés. Elles le mettent sur le compte de l’oralité qui est propre à la culture martiniquaise, mais rend la transmission parfois plus difficile.

Nous retrouvons Delphine et Jessy sur leur exploitation labellisée Biologique, équipée de leur principal outil : leurs deux mains, légèrement courbées sur les plants de choux Kale qu’elles sont en train de récolter. Ne leur parlez pas d’engins mécaniques, elles ont choisi de ne pas les utiliser car elles privilégient un travail minimaliste de la terre pour réduire leur impact. Question d’empreinte écologique.




Delphine et Jessy sont deux scientifiques de formation qui ont choisi de troquer leurs blouses blanches contre leurs bottes et le travail de la terre. Installée à Lyon, Jessy était technicienne chimiste dans un centre de recherche et développement. Delphine, quant à elle, poursuivait des études d’ingénieur en biochimie et commençait une carrière dans l’industrie cosmétique. Toutes deux, presque au même moment, sont poursuivies par l’envie de donner du sens à leurs actions.




Au détour d’une conversation, elles découvrent qu’elles ont toutes les deux envies de rentrer au pays et de se sentir utiles pour leur communauté. Ni une, ni deux, elles combinent leurs forces et s’associent.
Elles partagent la même vision du travail de la terre mêlant respect de la nature et préservation des qualités nutritionnelles des produits cultivés. En faisant le choix de la polyculture, elles maximisent la moindre surface en plantant des espèces qui peuvent cohabiter et s’entraider. C’est leur manière de perpétuer la tradition ancestrale du jardin créole.




« Nous mettons nos produits locaux en valeur et nous contribuons à nourrir la population. C’est l’essence de tout. Nous mettons tout notre cœur à l’ouvrage et nous en sommes extrêmement fières ! »