Lakou A

La ferme Lakou A propose des variétés de laitues en pagaille : feuille de chêne verte et rouge, laitue Sparta, Beurre, Batavia Blonde. On s’y perdrait presque ! Les gombos, tomates cerise et roquette peuvent aussi composer un très bel hors d’œuvre. En matière d’épices, on retrouve les incontournables du jardin créole : oignon péyi, ti thym, gros thym et persil. L’autre volet important de son activité est l’élevage de porcs en plein air, dont la viande est proposée à la vente en direct.




À terme, l’objectif est de se diriger, vers de la transformation agronomique en proposant aussi des produits dérivés de la viande de porc : saucisses, pâté, pâté de tête, boudin et pourquoi pas des plats avec un service livraison ? La valorisation des richesses de la terre ne saurait se limiter à la simple production et peut aller jusqu’à la transformation finale des produits. Et quand on y regarde de plus près, c’est la raison d’être d’un agriculteur, produire et voir sa production transformée en mets de la terre à l’assiette.

Renaud est technicien géomètre-topographe quand un accident de la route l’incite à changer de chemin de vie. Il aspire à une seule chose, s’épanouir. Il le fera à travers la terre en exploitant le terrain familial qu’exploitait sa grand-mère, au Gros-Morne. C’est le point de départ de cette aventure de production agricole qu’il ne définit pas comme strictement alimentaire, mais comme une nécessité culturelle et communautaire pour se réapproprier l’amour de ce que nous avons de plus cher : notre identité !




Plus qu’une exploitation Lakou a est un lieu de vie et d’expression. Renaud y produit des cultures maraîchères, vivrières et animales. Il envisage l’exploitation comme un ensemble vivant, situé au carrefour de l’affirmation de notre identité martiniquaise, et de la transmission de notre patrimoine culturel et gastronomique.




Son discours volontaire et engagé oblige à se questionner. Avec lui, nous découvrons le terme d’exploitation agro-culturelle. Ce mot résume à lui seul l’ambition de Lakou a, qui souhaite nourrir le corps autant que l’esprit, en associant production végétale, animale et culturelle par la transmission de la mémoire rurale des mornes.




« Je me considère comme un locataire. Ceux qui, après mon passage, exploiteront cette terre, doivent la trouver dans un état irréprochable. Une terre exempte de pollution, c’est ce que je veux laisser à nos enfants »